La Fraternelle

En 1870, la Société de Musique avait pour dénomination : « La Fraternelle de Coincy » et son directeur était Paul Milcent. Elle prit part au grand défilé des Fêtes à Jean dédiées au célèbre fabuliste, les 26 et 27 juin 1875 à Château-Thierry. Dans l’ordre du cortège, la fanfare de Coincy était à la 26ème place sur un total de 61 participants. Cette société exista jusqu’aux élections municipales de 1908 qui virent Eugène Baude élu Maire.

À partir de cette date, tout a basculé. En politique, Coincy était alors scindé en deux groupes et la musique n’échappa pas à cette division. Avec la bénédiction du nouveau Maire, la fanfare de Coincy fut dissoute et une nouvelle société s’est formée avec le nom de « Fanfare Municipale de Coincy », sous la direction de Henri Culot.

Les musiciens exclus de l’ancienne fanfare décidèrent de recréer en 1910, sans grands moyens mais avec beaucoup de volonté, une société appelée « la Concordia » qui arriva à très bien fonctionner. Mais elle n’avait pas l’autorisation de se manifester dans la commune par des défilés dans les rues. Un duel politique va alors s’organiser pendant 6 ans, l’un des participants favorables à la Concordia acheta la salle « Rivoli » et la mit à disposition de la formation pour les réceptions. En réponse, l’adversaire aménagea pour la Fanfare Municipale une salle au-dessus des écuries de l’Hôtel du Lion Noir. Cette situation dura jusqu’à la déclaration de la guerre de 1914.

Après la première guerre mondiale, la Fanfare Municipale ne fonctionnait plus. Dans un élan de fraternité retrouvée, les musiciens des deux sociétés rescapés de la guerre se regroupèrent au sein de la Concordia jusqu’en 1939.

La seconde guerre mondiale terminée, la Concordia se reforma avec l’appui des camarades musiciens de Beuvardes et d’Oulchy, cela pendant quelques années encore. En 1948, le président était Emilie Boulore.

Le 2 mai 1953, la société de musique « La Fraternelle » fut créée à l’initiative d’André Commun, qui la présidait. Quelles années plus tard, ce dernier cédera la place à Désiré Lolliot pour quelques mois. En 1963 Raymond Baudon se voit nommé sous-directeur de cette société et, en 1968, directeur jusqu’à son décès en 2003. Tout au long de cette période, il a formé un très grand nombre de musiciens sur la région, comme en témoignent ceux qui, dans les effectifs actuels, furent ses élèves.

À son décès, Francis Durbas reprend le flambeau et est désigné directeur. Ce dernier insuffle une nouvelle dynamique, change de répertoire et, avec le retour de quelques anciens ainsi qu’une volonté accrue des autres, une nouvelle instrumentation voit le jour.

À ce jour La Fraternelle compte environ 20 musiciens. Leur formation est assurée par des cours en interne ainsi que des stages organisés par la FSMA (Fédération Société Musicale de l’Aisne).


La météo

 Sur Facebook